Culture,  Évènements

Ykons a fait vibrer Tilff pour Os’mose

Danser. Chanter. Taper dans les mains, à l’unisson. Crier. Se laisser bercer. En redemander, encore et encore. Applaudir jusqu’à sentir ses paumes qui brûlent.

Il y avait un air de « vie d’avant » chez Os’mose ce vendredi soir. Avant les inondations qui ont ravagé notre commune. Avant le Coronavirus qui a fait éclater nos vies. Merci à Doowy, merci à Ykons. Merci à Vanessa Wey et son équipe, surtout. Vendredi dernier, ils ont tout donné et nous leur avons rendu tout ce que nous pouvions. En consommant trop, en hurlant sans retenue, en riant sans nous arrêter, en vibrant ensemble. En aimant leur musique, en soutenant cette belle cause. Merci à eux de nous avoir donné cette incroyable opportunité de nous sentir vivant. Merci à nous d’avoir répondu présent.

Parce que l’action de l’ASBL lui tient à cœur, Renaud Godart, chanteur d’Ykons était plus que ravi de pouvoir venir chanter pour les sympathisants et les bénéficiaires d’Os’mose ce vendredi, sur un site miraculeusement épargné par les inondations.

Renaud Godart, vous cartonnez ces derniers mois avec le titre Sequoia Trees. Pourquoi êtes-vous venu chanter à Tilff ce vendredi soir ?

Nous sommes ici, à Tilff, parce que la musique, c’est avant tout des rencontres, c’est une aventure humaine. Et grâce à ça, nous avons rencontré des gens exceptionnels en 2019, dont Vinciane et Vanessa Wey (NDLR : respectivement secrétaire du comité et directrice du staff d’Os’mose). Nous avons sympathisé avec elles, ce sont devenues des amies. Quand elles ont entendu parler des concerts de l’été, nous avons tout fait pour trouver une date disponible pour venir à Tilff. L’équipe d’Os’mose, ce sont des personnes extraordinaires qui se battent jour et nuit pour que le monde soit meilleur et nous avions envie de pouvoir faire partie de ça. Même si nous étions devant un petit public ce soir, nous voulions que le spectacle soit beau, parce qu’ils le méritent !

Justement, vous montez sur scène dans plusieurs petites villes cet été. Ça fait quoi de chanter devant un petit public comme ici à Tilff ?

Ce qui est génial quand tu as 250 à 300 personnes comme ce soir, c’est que tu as l’impression que moins l’assistance est grande, plus l’intensité est élevée. Quand tu invites trop de gens chez toi, tu dis bonjour à tout le monde, mais tu ne discutes vraiment avec personne. Quand on repartira d’ici ce soir, on aura rencontré des gens pour de vrai. La connexion nous semble plus vraie et c’est magnifique. Tout ceci est tellement beau, c’est un vrai bonheur.

La crise du Coronavirus vous a obligé à interrompre les concerts. C’était quoi Ykons avant cette crise et que sera Ykons après ?

Nous avions sorti un premier album, Reflected et trois singles, qui nous ont permis de faire pas loin de 50 concerts un peu partout dans les festivals. Grâce à ça, nous avons aussi pu créer une belle équipe. Avec le Coronavirus, nous avons été obligés de passer à l’action et nous avons sorti Sequoia Trees.

Je crois que nous avons eu un vrai coup de bol avec  cette chanson, nous étions dans de good vibes et la magie a opéré ! Nous avons beaucoup de concerts prévus cet été, c’est le 12e ce soir et la grosse période arrive maintenant jusqu’à la mi-septembre. Vous pourrez encore nous retrouver dans la région liégeoise avec un concert à Waremme le 3 septembre et à Aywaille dans le cadre du Feel Good festival le lendemain.

Vous avez décidé de reverser une partie de votre cachet ce soir à l’ASBL Os’mose. Apporter votre soutien à leur action était vraiment important pour vous ?

Oui, cela fait longtemps que nous suivons l’association et j’envisage de devenir moi-même parrain d’un petit chiot… Je réfléchis à devenir famille d’accueil, ce serait une belle surprise pour mes enfants !

Ce vendredi soir, nous avons eu le sentiment de revenir à une vie « normale ». Aviez-vous aujourd’hui l’impression qu’il n’y avait plus de Coronavirus, plus d’inondation ?

Sincèrement, après l’introduction du concert, quand je suis monté sur scène, je n’y ai pas pensé. Je ne me suis même pas dit qu’il n’était plus là, je n’y ai simplement pas pensé. Ça fait du bien, j’espère que ça va pouvoir continuer comme ça et qu’on va pouvoir non plus gérer une crise sanitaire et une crise zéro risque, mais parler d’un risque modéré, maîtrisé. Arrêter de vivre pour ne pas mourir, c’est la plus conne des solutions. Je suis tellement fier d’être wallon, d’être Belge et d’avoir vu toute cette belle solidarité ici ces dernières semaines au milieu de la noirceur. Je l’ai dit deux fois ce soir et je le répète… l’union fait la force !

Doowy, première partie du concert.

L’équipe d’Os’mose a fait un travail formidable en organisant ce concert, dans le contexte compliqué actuel. Quand on y regarde de plus près, Os’mose ressemble à une grande famille dans laquelle chacun se soutient et s’épaule.

Vanessa Wey, vous êtes directrice de l’ASBL Os’mose. Pourquoi avez-vous souhaité proposer ce concert ce vendredi soir ?

Il y a beaucoup de raisons, mais la première évidemment, c’est pour récolter des fonds. Former un chien, cela coûte environ 18000 € et nous l’offrons à la personne qui l’éduque. La seconde raison, c’est que nous avions aussi besoin et envie de faire la fête, après des mois de restrictions liées à la crise du Coronavirus. Nous avions programmé le concert avant les inondations et nous avions envie de fêter la réalisation de nos nouvelles installations qui ont été épargnées. Nous avons rencontré Ykons il y a deux ans, il y a une connexion qui s’est établie entre nous et nous avions vraiment envie de créer quelque chose ensemble.

Combien de chiens sont en formation actuellement ?

Une quinzaine. Et nous avons atteint le nombre de 50 chiens certifiés ! C’est un beau chiffre, même si ça peut paraître dérisoire sur dix ans d’existence. Mais nous sommes fiers du chemin parcouru, surtout quand nous réalisons que nous étions tous bénévoles il y a encore cinq ans et qu’aujourd’hui, Os’mose compte deux temps plein et demi.

Au travers de cet événement, vous faites revivre Esneux aujourd’hui…

J’ai parlé avec un peu tout le monde et j’ai entendu dire qu’effectivement, c’était vraiment le bonheur. Pendant quinze jours, nous avons non-stop aidé les sinistrés car nous avions la chance d’être au sec. Et ce soir, nous avons aussi invité quelques personnes sinistrées que nous avons rencontrées pour leur offrir une petite parenthèse de bonheur. Nous avions envie de toucher les gens.

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