Jusqu’à 7 tonnes de champignons récoltées par les sœurs chaque année

Chaque matin, Sœur Marie-Pierre se rend à la champignonnière où poussent ses agarics bruns. Elle vérifie les différents paramètres (taux d’humidité – entre 80 et 90% -, température – entre 14 et 18°C…) et programme le tableau correspondant à chacune des caves « Cela varie en fonction de l’état d’avancement de chaque volée : s’il faut cueillir ou couper, par exemple. Ensuite, je prépare la marchandise pour le magasin et j’y apporte quelques caisses. »

Vient généralement alors le moment de la cueillette. « Lorsque nous avons cinq volées à cueillir, il faut jusqu’à six sœurs pour en venir à bout ! Ces derniers jours, nous avons eu jusqu’à 110 kilos de champignons ramassés dans une cave », dévoile Sœur Marie-Pierre. Sur 10 mois de récolte par an, de la mi-août à la mi-juin, les sœurs cueillent jusqu’à 7 tonnes de champignons ! Pas de jour de repos, les champignons poussent aussi les week-ends et jours fériés… « Il y a tous les jours quelque chose de neuf ! Chaque jour nous découvrons que la vie pousse et ça, c’est vraiment gai. J’apprécie aussi beaucoup le fait que nous puissions travailler toutes ensembles à la champignonnière. »

Sur les six volées, quatre sont réservées à la vente directe au magasin et deux sont destinées à la transformation en quiche ou en soupe. « Quand nous avons des beaux petits, nous préparons des champignons au vinaigre pour l’apéritif. Si nous n’avons pas tout vendu le week-end et qu’il nous reste des grands, nous les séchons. »  A déguster crus en salade, en sauce comme accompagnement, dans un vol-au-vent ou farcis, les agarics bruns font le bonheur des habitués du magasin. « C’est le cousin du champignon de Paris, précise Sœur Marie-Pierre. Il a beaucoup plus de goût et quand on le cuit, il diminue moins en volume. »