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La Boite à Fabiz s’est aussi mise à la confection de masques

Si la couture est un art qui revient à la mode depuis quelques années, comme tout ce qui relève du do it yourself, les réseaux sociaux foisonnent depuis le début de la crise du coronavirus de propositions de confectionner des masques par des couturiers amateurs ou confirmés, qu’ils les distribuent gratuitement ou contre une contribution. Le débat s’oriente sur la manière de les réaliser, mais aussi sur le côté esthétique du tissu et sur le confort des élastiques qui tailladeraient les oreilles de ceux qui sont obligés de les porter de longues heures. A Esneux, qui dit couture dit aussi… Boite à Fabiz. Ces professionnels du tissu ont réorienté leur activité depuis un mois pour répondre à cette nouvelle demande.

« A la base, coudre un masque, ce n’est pas ce qui a de plus attrayant dans le monde de la couture », confie Eric Peulen, dont l’épouse Fabienne Jacqmin gère la Boite à Fabiz. « Nous avons dû fermer l’atelier pour les retouches, mais nous avons rapidement reçu des demandes pour réaliser des masques de protection, par des entreprises ainsi que des clients privés, qu’ils aient déjà fait appel à notre atelier par le passé ou non. Nous avons donc investi dans une petite machine et acheté le matériel nécessaire pour nous y mettre aussi. » Le modèle proposé par la Boite à Fabiz est composé d’une triple épaisseur de tissu en coton avec une surpiqûre afin qu’ils soient durables dans le temps. Ils peuvent être lavés en machine ou à la main en les mettant à bouillir dans une casserole d’eau. « Nos masques ne disposent pas de système avec un filtre interchangeable. Après avoir effectué un test de ce type, une entreprise avec laquelle nous travaillons a remarqué que ses employés changeaient le filtre, mais ne nettoyaient pas le masque. Notre modèle oblige ainsi les gens à le nettoyer. »

Les masques réalisés par Fabienne sont vendus au prix de 10 euros. Pour ce prix-là, les clients peuvent choisir un motif qui leur plait (plusieurs modèles sont présentés sur leur page Facebook) et recevoir un masque adapté à leurs besoins. « Nous réalisons de petits masques pour les enfants dès 2 ans avec de chouettes dessins. Nous avons aussi eu un client avec une longue barbe qui nous a demandé un masque plus grand. » L’atelier étant fermé pour les retouches, vendre ces masques est une nécessité, estime Eric Peulen. « Si nous pouvions les réaliser gratuitement, nous le ferions, mais je pense que tout le monde peut comprendre que nous avons un loyer, des charges et des fournitures à payer… C’est peut-être ce qui va permettre de nous octroyer un avenir car nous craignions au départ de ne pas pouvoir redémarrer suite à la fermeture de la boutique. Les aides financières ne sont pas toujours évidentes à obtenir et cette reconversion pourrait peut-être sauver les petits indépendants que nous sommes. » La Boite à Fabiz avait d’ailleurs le projet d’ouvrir un second atelier au centre commercial de Belle-Île à Angleur, où Fabienne était déjà présente tous les mercredis et samedis. L’ouverture du point de vente étant prévue le 18 mars, au tout début de l’imposition du confinement, celle-ci a été postposée.


La Commune d'Esneux recherche des couturiers pour confectionner des masques. La procédure pour s'inscrire, c'est ici ->
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